Le monde du handicap nous fait rencontrer des gens incroyables.
Il existe en effet des hommes et des femmes admirables qui, sans être eux-mêmes touchés personnellement, aident les personnes handicapées ou s’occupent des gogos. Les éducateurs spécialisés d’abord, qui éduquent nos enfants au quotidien : je n’aurais déjà pas pu être prof, alors prof de gogo, merci.
Ils sont formidables, très qualifiés et d’une patience infinie. Une véritable vocation, en somme. Mais c’est leur profession, ils l’ont choisie, et l’exercent à plein temps de leur plein gré contre de l’argent. Bon.
Je vais aussi vous parler d’une association, qui s’appelle « A bras ouverts » (ABO). Ce sont des bénévoles qui emmènent nos gogos passer des week-ends en région parisienne dans des maisons prêtées par de généreux bienfaiteurs. Ils soulagent un peu les parents et apprennent aux enfants la vie en communauté, en dehors de chez papa-maman. Et là, respect. Ils sont jeunes, ils sont sympas, ils sont hyper motivés et les enfants reviennent archi-contents et tout dégoûtants (ça veut dire qu’ils ont fait plein de trucs et qu’ils se sont bien marrés). Moi franchement, à 25 ans, j’avais d’autres chats à fouetter que de m’occuper d’un enfant handicapé pendant tout un week-end….
Bon, évidemment, ils ont la foi. Ils sont catho et là, pour le coup, ils appliquent dans la vraie vie les préceptes de l’Eglise, y’a pas à tortiller. On est loin des donneurs de leçons de morale et du prêchi-prêcha. Ils mettent les mains dans le cambouis, eux, ma petite dame. Générosité, altruisme, charité, aimer les autres et tout ça. Ils le font en vrai. Et le reste aussi, la toilette, la bouffe, les trajets, les jeux, les chansons.
Cerise sur le gâteau, ils emmènent les gogos à la messe, c’est dire à quel point ils y croient. Grand spectacle pour les enfants, super moment pour les parents.. Il parait qu’au moment de l’offertoire, une fois, un gogo a hurlé « ApérooooOOOooo » dans l’église. Ça donnerait presque envie d’y retourner. Merci ABO !
Chère Zoé
J’adore ta façon de parler avec tact et humour de ce petit monde des « Gogos » …sans parler de tes illustrations si vivantes !
Merci de nous faire partager toutes ces émotions. Grosses bises
Philippe