(Traduction pour ceux qui n’ont pas d’ado : « bonjour »)
Les Toufaits sont partis vivre en Tunisie à la rentrée de septembre. Nous ne les verrons plus qu’aux vacances et mon petit cœur de belle-mère en a été brisé. Axel, pour me consoler, a fait un tableau excel pour me prouver qu’on les verrait presque autant qu’avant leur départ (nous les avions un week-end sur deux) mais de façon plus dense. C’est vrai que le temps passe vite … Voici donc nos petits UM (unaccompanied minors) bronzés qui débarquent à Roissy le premier jour des vacances de la Toussaint après un marathon de formalités administrativo-sanitaires kafkaïennes qui ont mis à rude épreuve la patience (pourtant légendaire) de leur père.
Arrivés à la maison, à l’hôtel, ils larguent leurs valises dans leur chambre et repartent aussitôt voir leurs potes. Bon. C’est normal.
Trois jours après, nous nous enquérons sur le groupe WhatsApp dédié (« Les Toufaits ») de la date de leur retour pour savoir si les 450€ de courses que nous avons pris la peine de faire pour leur arrivée seront mangées ou pas pendant les vacances.
Antonin, 12 ans, nous répond.
Axel panique. Mais l’aîné, qui passait justement à ce moment-là changer de caleçon, lui explique qu’il s’agit sûrement d’une blague de son ami Armel le facétieux.
Le charisme paternel est intact.
Les jours passent. Les enfants sont toujours à Paris, nous en avons des preuves, régulièrement : la poubelle se remplit d’emballages de kebab et de MacDo, le bac à linge sale déborde, des serviettes de bain humides et en boule jonchent les lits défaits, la monnaie pour acheter le pain disparait (sans qu’aucun pain n’apparaisse), on se prend les pieds dans des baskets taille 47 abandonnées au milieu du salon. (Nous nous sommes inquiétés pour rien, à propos des courses de bouffe, elles ont disparu en deux jours).
Pour les voir un peu, j’ai installé un piège photographique à déclencheur de mouvement près du pot de Nutella.
La deuxième semaine, les choses se sont un peu compliquées. Les potes ont quitté Paris pour partir en vacances chez leurs grands-parents. Les Toufaits, désœuvrés, entreprennent un téléphone-challenge qui fait disjoncter la fonction Temps d’écran de leurs smartphones. Nous avons dû les exfiltrer chez leurs propres grands-parents pour une déconnexion forcée.
Les deux semaines ont filé. Axel a remis hier ses enfants dans l’avion pour Tunis.
Est-ce qu’ils ont décollé ? Est-ce qu’ils ont atterri ? Est-ce qu’ils sont bien rentrés chez eux ? Nous le saurons sûrement lors de leur prochain passage, à Noël.
Pas faciles les ados ! C’est pour ça que j’ai pris un chat, plutôt….
Merci Zoé, ça m’a rappelé des souvenirs ! J’ai bien ri ….
ahaha j’ai bien rigolé – excellent!!!
mais rassurez-vous quand les ados/jeunes adultes habitent chez toi/à Paris, c’est le même scénario
Comme d’habitude, je me suis régalée en te lisant, l’analyse est excellente.
Ah la la, oui, moi aussi j’ai des sacs de voyage explosés dans chaque chambre, et des paniers débordants de linge sale …
une chaussette à la fois, l’autre reviendra peut être la prochaine fois …
ça rentre, ça sort, ça dîne, ça dîne pas, ça renverse le saladier de nouilles dans son assiette sans voir que personne n’est encore servi !
Je ne vise personne, et que je m’ennuirais sans eux !
Excellent le coup du piège photographique à déclencheur de mouvement près du pot de Nutella, un truc à inventer ça
Ferrero pourrait en faire une campagne de pub géniale avec les portraits de jeunes pris en flag
Je pense qu’il faudrait écrire un article sur les chaussettes uniques qui arrivent dans le panier de linge sale.
Généralement impossible de remettre la main sur la copine…à croire qu’ils n’en mettent qu’une à la fois et qu’ils font un stock de l’autre dans un placard caché. Je n’ai toujours réussi à trouver la planque.
J’ai adoré, ça m’a presque fait aimer les ados
J’adore !!!
Moi, je voudrais bien la traduction de
Wesh la fafa, je joue à call of oklm….???!
« bonjour chers parents, je joue à Call of Duty tranquillement »
Là, je capte que dalle. Zoé, faut m’expliquer. Mais le plus raisonnable est peut-être que je renonce à comprendre….. Mais si j’abdique, je me mets DÉFINITIVEMENT hors-jeu… Pffff